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    5 octobre 1990 – 5 octobre 2025: 35 ans après, le cri du peuple togolais résonne encore

    Le 5 octobre 1990 marque une date historique pour le Togo: celle du soulèvement populaire contre la dictature d’Eyadéma, qui a ouvert une brèche dans un système répressif vieux de plusieurs décennies. Ce 5 octobre 1990 n’était pas un simple jour de colère. C’était le point de départ d’une insurrection du peuple qui voulait mettre fin à plus de vingt-trois ans de pouvoir absolu.

    Cette journée dont nous commémorons aujourd’hui les 35 ans, n’était pas seulement une révolte étudiante ou un mouvement de colère. C’était le cri d’un peuple asphyxié par la peur, la corruption et l’injustice, réclamant enfin dignité, liberté et État de droit.

    Qui aurait pu imaginer que le peuple se lancerait dans les rues de Lomé à l’assaut d’un régime terroriste, kleptocrate et largement vomi? Mensonges, tribalisme, assassinats, manipulation et griotisme étaient les fondements sur lesquels reposait le régime impopulaire de Gnassingbé Éyadema.

    Des grimaces d’imbéciles pompeusement appelés « animation » tendaient à remplacer purement et simplement les études pour la jeunesse et à devenir un métier pour des milliers pique-assiette et de prostituées à la cuisse d’une extrême légèreté. La corruption, la prostitution, le vol, l’indignité, la médiocrité et le larbinisme étaient les contre-valeurs qui se présentaient à une jeunesse et à un peuple déboussolés par tant de cynisme, d’incompétence et de niaiserie.

    Le 5 octobre a été et restera une date capitale dans l’histoire du Togo. C’est ce jour-là  que le peuple togolais a dit non à la bâtardise, à l’abrutissement, à la tare absolue que constituait le régime du parti unique. Hommes, femmes, vieillards, enfants se ruèrent à l’assaut de la citadelle de l’obscurantisme à coup de pierres et anéantirent tous les symboles de la dictature la plus absurde du monde. Les Ekpémogs étaient nés pour servir de rempart au peuple contre ses ennemis sanguinaires qui avaient sur la conscience, la mort de plusieurs dizaines de milliers de braves gens innocents.

    Les ennemis de la Nation, forts de l’appui néocolonialiste de leurs amis français véreux, ont mordu la poussière. Que ces crapules qui ont confisqué le pouvoir cessent de provoquer le peuple et de l’assassiner gratuitement car le prochain 5 octobre risque de leur être fatal: la dictature sera définitivement liquidée par le terrible raz-de marée du peuple en colère auquel l’on vole le pain et la liberté. La dictature fait tout pour susciter une insurrection populaire plus dure, plus violente, plus dévastatrice que le 5 octobre 1990.

    Le 5 octobre n’est pas une simple date commémorative. C’est une boussole historique.
    Elle rappelle que les libertés ne se mendient pas. Elles s’arrachent. Elle rappelle aussi que la peur ne peut indéfiniment museler la dignité d’un peuple.

    Pour la jeunesse togolaise d’aujourd’hui, souvent désabusée ou contrainte à l’exil, l’insurrection de 1990 doit redevenir une source d’inspiration pour chasser Faure Gnassingbé et son clan définitivement du pouvoir. Le peuple togolais a déjà montré qu’il savait dire non. Le 5 octobre 1990 l’a prouvé.

    La situation actuelle du pays montre à quel point le Togo est malheureux et fait pitié. Les usurpateurs doivent démissionner et se faire oublier pour échapper à la colère du peuple. Quant à ceux qui continuent d’emprisonner, d’assassiner les opposants et le peuple martyr, ils ne font que leur montrer les méthodes qu’ils pourraient utiliser à leur tour pour éradiquer la dictature.

    Wait and see.

    Eric Georges Anani Lawson

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