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    Le sang des peuples face aux trônes vacillants

    Accrochés à leurs trônes usurpés, ils étouffent dans le fracas des armes le souffle fragile de la liberté. Dans plusieurs pays, les voix du peuple, portées par la soif de justice et de dignité, s’élèvent comme un chant indomptable contre des régimes qui n’ont plus pour socle que la peur. Mais à ces chants répondent les balles, à ces marches pacifiques répondent les matraques et aux aspirations légitimes répond la brutalité d’un pouvoir prêt à tout pour survivre.

    Les dirigeants qui ont bâti leurs royaumes sur la manipulation et la force redoutent plus que tout la clameur populaire. Ils savent que leur légitimité vacille, que leurs privilèges sont des fardeaux pour des nations qui aspirent à renaître. Alors, ils répriment. Ils répriment dans le sang, espérant que la peur muselle les consciences et éteigne les braises de l’espoir.

    Pourtant, aucun régime fondé sur la violence ne triomphe éternellement. L’histoire dans sa lente mais implacable marche, finit toujours par balayer les murs de mensonge et de cruauté. Les peuples, même meurtris, n’oublient pas. Chaque balle tirée creuse la tombe d’un pouvoir déclinant. Chaque larme versée irrigue la graine d’une résistance plus forte.

    Ce combat est plus qu’une lutte politique. C’est une bataille morale, existentielle. Elle oppose la soif de liberté à la soif de domination, la dignité humaine à l’arrogance du pouvoir. Et dans cette confrontation, les peuples finissent toujours par triompher. Car les voix qu’on tente d’étouffer finissent par résonner plus fort que les canons.

    Face à cette spirale de violence, le silence est une faute. Les intellectuels, les artistes, les journalistes, les citoyens ordinaires ont la responsabilité de porter la parole de ceux qu’on veut faire taire. Se taire face à l’injustice, c’est s’en rendre complice. Prendre la parole, c’est déjà résister.

    Aujourd’hui, dans de nombreuses nations, cette lutte se joue à ciel ouvert. D’un côté, des peuples debout, réclamant justice et liberté. De l’autre, des dirigeants arc-boutés sur leurs privilèges, prêts à sacrifier des vies pour retarder l’inévitable. Mais les peuples ont toujours le dernier mot. Le vent de l’histoire ne s’arrête jamais à la porte des tyrans.

    Solange Kolani

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